Un intérieur d’un autre temps, un temps désuet, un temps révolu.
Silence.
Temps suspendu.
Ces images d’intérieur silencieux marquent une absence mais nous révèlent aussi une présence, celle de ma grand-mère, ma Mémé.
Quelques mois après le décès de ma grand-mère, je suis retournée sur les lieux de mon enfance.
En m’imprégnant de ce lieu intime, l’étendue de toute une vie, j’ai exploré, j’ai photographié.
J’ai enregistré ce qui allait disparaître, des fragments de vie restants. Ces photographies sont la trace de ce que j’ai retrouvé sur les lieux de mon passé ; « ce que j’ai perdu et voulu retenir » (Philippe Torreton – écrivain et comédien).
Ce « quelque part » m’appartient mais peut vous projeter dans votre propre histoire, vous renvoyant à vos propres souvenirs. En effet, ce travail photographique touche à la mémoire affective et collective en effleurant une tradition commémorative et nostalgique.
Je me souviens d’une phrase qui revenait sans cesse dans la bouche de ma grand-mère : « c’est pour pas gâcher » ; alors permets-moi, Mémé, de ne pas gâcher notre mémoire en montrant ces photographies.
En souvenir de ma Mémé.
