le sexe de l’ ange – 2000-2003

 
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Sandrine Berger est une jeune artiste dijonnaise.
Par le dessaisissement de soi qu’elles opèrent, ses photographies amènent des personnes à nous révéler une part de leur intériorité, une vérité de l’être et de la vie.
Elle a commencé à les réaliser en passant des annonces dans la presse locale, mais très vite elle abordé des personnes croisées fortuitement. A la rencontre de la vieillesse, de la nudité, de l’ambiguïté des genres, elle approche avec retenue, des personnes singulières et émouvantes, qu’elle désire mieux connaître. Ces photographies sont aussi des miroirs. En nous dévoilant une quête d’un accord avec un « moi profond », elles peuvent nous renvoyer à la nôtre ou questionner les faux-semblants du social.
Sandrine Berger ne montre rien. Lorsqu’elle photographie les corps parfois nus, transformés, à l’identité sexuelle troublée, transparaissant dans la parure d’un vêtement, d’un maquillage, d’une prothèse, elle laisse seulement advenir l’intime. Son tact et sa bienveillance maintiennent une distance protectrice qui permet à ses modèles d’enlever bien autre chose que des vêtements.
Cette distance se retrouve dans son travail de plasticienne. Dans le Sexe de l’Ange, par exemple, elle se manifeste par un décalage entre l’apparence d’une mise en scène, qui va jusqu’au redoublement des rideaux noirs par leurs ombres, et un effet de réel propre à tout travail documentaire. Cela nous donne accès à une quête d’identité féminine qui ne se dévoile pas que dans ce jeu subtil, où en se cachant le sexe se montre autre, mais aussi dans une recherche de séduction par l’érotisation de tout l’être.

Christine Cotinaud, enseignante et plasticienne

PRéSentation / exposition

PRESSE/PUBLICATIONs